Pas un hasard que la version française du roman Les descendants de Kaui Hart Hemmings, publié en version originale en 2007, nous arrive ces jours-ci: l'adaptation qu'en signe Alexander Payne est en nomination pour l'Oscar du Meilleur scénario adapté et Gorge Clooney, pour celui du Meilleur acteur.

Disons que la statuette dorée pour l'écriture du film serait bien méritée (l'autre aussi, d'ailleurs): il y a, à l'écran, un humour et une «voix» qui semblent avoir été un peu «lost in translation» en français.



Les descendants, donc, c'est une tragicomédie racontée par Matt King. Sa famille a des racines - et d'immenses terres - à Hawaii. Avocat, il s'est immergé dans son travail et n'a jamais réalisé que sa femme avait cessé de l'aimer ni que ses deux filles étaient en pleine rébellion. Il est confronté à ces réalités alors que son épouse se trouve dans le coma.

Et, tout en négociant la vente du patrimoine familial au nom des siens, il découvre mensonges et révélations qui vont le désarçonner à plus d'une reprise. Ç'aurait pu être mélodramatique. Par son écriture et son regard amusés, la romancière évite ce piège. Tant mieux.

Les descendants

Kaui Hart Hemmings


Éditions Jacqueline Chambon, 295 pages

***