Même si Alan Warner y reprend les personnages du roman publié il y a 10 ans, il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour apprécier Les étoiles dans le ciel radieux. Et bien que nous soyons en période de rentrée, cette histoire de «début de vacances» est d'actualité (mais on ne dira pas pourquoi, sous peine de crime de lèse-punch).

Bref, c'est le début des vacances pour les «sopranos», cinq Écossaises dans la petite vingtaine et de classe moyenne, amies depuis toujours, à part Ava, la riche Anglaise qui vient de se joindre au groupe. Elles ont rendez-vous à l'aéroport de Gatwick pour partir vers une destination qu'elles choisiront sur un coup de tête.

Sauf qu'au moment de décoller, l'une d'entre elles découvre qu'elle a perdu son passeport. C'est le début des dérapages et des plans foireux, des tensions et du lavage de linge sale. Ce début de vacances n'en finit pas de débuter, mais ce qui aurait pu tourner en rond s'avère une étude de caractère fascinante.

Le vernis, quand il y en a, craque. Et la bêtise peut atteindre des niveaux insoupçonnés. Les échanges sont souvent hilarants, le portrait parfois pathétique (mais réjouissant), et le résultat, grinçant et intelligent. Partiront? Partiront pas? Là n'est même plus la question.

CHRISTIAN BOURGOIS ÉD., 540 PAGES

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