Au croisement du Fléau de Steven King pour son ampleur, et de La route de Cormac McCarthy pour le monde dévasté où les humains sont en mode de survie, Le passage de Justin Cronin fait aussi «renaître» le vampire des cendres romantico-adolescentes où il s'est enlisé ces dernières années.

Le vampire est l'ennemi mortel. Et il est terrifiant comme il ne l'a pas été depuis longtemps dans la déclinaison qui en est faite dans ce premier tome de ce qui s'annonce être une monumentale trilogie.

L'amorce est classique: un virus aussi mortel que «prometteur» sur le plan médical et militaire, est découvert dans la jungle bolivienne. Des expériences sont menées, d'abord sur des animaux, puis sur des humains. Qui se transforment en créatures vampiriques. S'échappent.

C'est l'apocalypse. Près d'un siècle plus tard, les survivants ont recréé des poches de société où la vie tourne autour de la défense contre les monstres. C'est là, à la porte d'une Colonie, qu'arrive un jour une adolescente. Amy. Qui semble avoir 14 ans. Qui était en fait présente au début de l'«épidémie».

Et si cela semble déjà vu, déjà lu, c'est loin de l'être: Justin Cronin nous attend au détour. Ce Passage fascinant, qui sera adapté au grand écran par Matt Reeves, est de ceux que les amateurs du genre ne voudront pas manquer de suivre.

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Le passage. Justin Cronin. Robert Laffont, 966 pages.