Un homme disparaît pendant quelques années, avant de réapparaître, encagé, dans le sous-sol d'une maison du sud de la France, aux côtés d'un homme mort. Muet, il ne dit pas un mot de son calvaire et de sa séquestration qui reste irrésolue.

À Montréal, sa soeur s'interroge et se bute à son silence. La seule façon de comprendre son frère: relire les notes d'un roman qu'il a écrit pendant ses années de captivité. Et le lecteur de se promener entre Montréal, la France et la Nouvelle-Zélande, entre des personnages fantasques. Au-dessus d'eux, plane une fascination inattendue pour l'acteur québécois Roy Dupuis.

Luc Mercure orchestre cette enquête avec un sens certain du suspense. Ballotté entre plusieurs narrateurs, plusieurs continents, le lecteur s'amuse à démêler les fils d'une histoire touffue.

La polyphonie des narrateurs et les changements de décor dans La faute de Roy Dupuis ne sont pas sans rappeler le théâtre de Robert Lepage. Les tableaux se succèdent et tiennent le lecteur en haleine.

Si le dénouement ne se révèle pas à la hauteur de l'ensemble, La faute de Roy Dupuis n'en reste pas moins un roman ambitieux et atypique.

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La faute de Roy Dupuis. Luc Mercure. Éditions Leméac. 336 pages, 29,95 $.