À l'image du club national qui s'est qualifié pour la finale du Mondial de football, l'écrivain néerlandais Elvin Post nous propose ici un roman policier vif et inspiré.

Pas de fla-fla, pas de policier divorcé, alcoolo et dépressif, travaillant dans un milieu aussi glauque que son âme, pas de d'histoire torturée où il faut pratiquement créer un arbre généalogique en marge des pages pour se rappeler qui est qui et qui fait quoi.

Ce Faux et usage de faux est un roman tout indiqué pour lire au bord de la piscine ou à la plage en sirotant une petite froide.

Résumons. Fish et Bloom, deux bandits autrefois associés, décident de se retrouver pour porter un grand coup: voler quelques tableaux célèbres de l'Isabella Stewart Gardner Museum de Boston le soir où les Red Sox remportent la Série mondiale du baseball majeur. Leur commande: voler un immense Rembrandt pour le compte d'un collectionneur privé moyennant un cachet de 5 millions de dollars.

Ils en profitent pour voler d'autres toiles dont ils comptent vendre des copies grâce à l'expertise de Bloom. Mais évidemment, tout tourne à la foire. Le commanditaire du vol est assassiné et le directeur du musée ne veut rien savoir d'une rançon. Pour le faire chanter, les deux bandits kidnappent sa femme qui... tombe amoureuse d'un de ses ravisseurs. Le syndrome de Stockholm à son meilleur!

Avec un humour décapant, Elvin Post s'empare d'une histoire vraie (le vol de l'Isabella remonte à 1990) pour en faire un bouquin qui vous empêchera de trouver le sommeil. Jouissif!

_____________________________________________________________________________

* * * *

Faux et usage de faux, Elvin Post, Seuil, 336 pages. 39,95 $.