Après Michel Dumont, Françoise David et les cardinaux Ouellet et Turcotte, le journaliste Pierre Maisonneuve dialogue avec Gilles Vigneault.

Le poète de Natashquan revient sur son enfance et sur les valeurs que lui ont inculquées ses parents. Celui qui se définit comme un «croyant naturel» parle abondamment de spiritualité et de religion.

Certains passages sont fort intéressants, notamment quand il explique l'importance du sacré et la présence marquée du rituel dans son quotidien.

Passionné d'astronomie, il évoque le vertige ressenti dans la contemplation de l'infini de l'univers, et ajoute: «Dieu n'est peut-être que cet infini-là.»

Il dénonce «la camisole de force du péché» qu'il a longtemps portée, mais affirme que la suppression totale des limites et des balises ne mène pas au bonheur. On reconnaît Vigneault dans sons sens de la formule, dans le plaisir qu'il a de jouer avec les mots et dans l'originalité et la profondeur de sa réflexion.

Par contre, l'intérêt de la formule question-réponse s'essouffle au fil de ces 152 pages. Le journaliste a bien fait son travail, mais certaines de ses interventions, maladroites, passent moins bien à l'écrit que dans une conversation pour la radio ou la télé.

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Vigneault - Un pays intérieur. Novalis, 152 pages.