«Elle sentait que, depuis le commencement du monde, il n'y avait jamais eu de printemps comme ce printemps-là.»

Belle idée de permettre aux jeunes de se frotter au classique de la littérature québécoise Maria Chapdeleine et à l'écriture élégante de Louis Hémon.

L'adaptation de Jennifer Tremblay, illustrée avec sobriété par le Catalan Francesc Rovira, a conservé la langueur de l'oeuvre originale qui suit le rythme des saisons.

Les pré-ados de l'ère Twilight reconnaîtront probablement les frémissements de la belle Maria devant François Paradis. Mais ses hésitations entre ses prétendants - partir aux États pour une meilleure vie ou rester et se sacrifier pour la patrie? - leur parleront d'un Québec d'hier, avec ses expressions du terroir, un peu de joual et des noms issus d'un autre temps - Eutrope Gagnon, Azalma Larouche...

Une bonne décision des éditions de La Bagnole et de Soulières éditeur que de s'attaquer à un classique québécois, après avoir publié des adaptions de Don Quichotte, d'Ulysse et du Cid.

D'autre part, une adaptation en bande dessinée du même roman vient d'être publiée par les Éditions Roman cinéma, à l'occasion du centenaire de la mort de Louis Hémon. L'artiste et bédéiste Clermont Duval en signe l'adaptation.