La justice du travail a condamné les éditions du dessinateur français Albert Uderzo, cocréateur d'Astérix, à verser des indemnités de licenciement à Sylvie Uderzo, estimant que le licenciement de cette dernière n'était pas fondé, a indiqué mardi l'avocate de Mme Uderzo.

Sylvie Uderzo de Choisy, fille unique d'Albert Uderzo, contestait son licenciement pour faute grave de son poste de directrice générale de la société Albert-René, éditrice des neuf derniers albums d'Astérix. Cette société a été fondée par Albert Uderzo en 1979 après la mort de René Goscinny, cocréateur des personnages.

Mme Uderzo de Choisy réclamait 776 000 euros de dommages et intérêts.

Les Prud'hommes ont condamné les éditions à lui verser l'intégralité des indemnités légales, à savoir 270 000 euros. Mais les éditions n'ont pas été condamnées à payer les dommages et intérêts complémentaires demandés par la plaignante.

«Mme Uderzo est satisfaite de la décision du tribunal», a déclaré à l'AFP Me Pariente.

Albert Uderzo, 81 ans, et sa fille unique sont en conflit ouvert depuis plusieurs mois. Le dessinateur a cédé en décembre dernier à Hachette Livre les 40 % de participation qu'il détenait dans Albert-René.

Avec l'acquisition des 20 % détenus par la fille de René Goscinny, Hachette détient désormais une participation majoritaire. Cette opération est dénoncée par Sylvie Uderzo, qui reste propriétaire des 40 % restants d'Albert-René.