Cet été, La Presse vous fait découvrir un lieu littéraire tantôt méconnu, tantôt inusité. Aujourd'hui, la Maison des écrivains de la rue Laval, à Montréal.

Le lieu

Elle fut la dernière maison du cinéaste Claude Jutra qui y a vécu sept ans. L'Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) en a fait l'acquisition en 1990 et l'occupe depuis 1992. L'UNEQ ainsi que l'Association québécoise des écrivains dramatiques y ont leurs bureaux.

La façade, charmante avec son escalier à la peinture un brin usée, signe qu'elle est fréquentée, donne sur le square Saint-Louis. À l'intérieur, sur trois étages, la lumière naturelle met en valeur ses pièces, ses volumes, son décor suranné. Les planchers de bois craquent. La grande pièce d'entrée est chaleureuse. Entre deux étages, sur le mur que longe un escalier, sont fixées les affiches des éditions précédentes du Festival international de la littérature (FIL).

Bienvenue dans la Maison des écrivains.

Les services

L'UNEQ et sa Maison ont deux grandes vocations. La première est syndicale, soit l'aide et la représentation des auteurs. La seconde est de faire la promotion de la littérature québécoise dans son ensemble.

Alors, oui, la Maison est ouverte au public en ce sens qu'elle propose de nombreuses activités littéraires ouvertes à tous.

Les deux grandes salles, celle de l'étage principal et celle du troisième étage, peuvent être louées gratuitement aux membres, une fois par an, pour des activités, un lancement par exemple. Elles sont aussi disponibles pour des tables rondes, des conférences, etc.

L'UNEQ offre différentes activités (on trouvera les détails sur son site internet) : des ateliers d'écriture, deux clubs de lecture, des expositions temporaires. Pour les auteurs à la recherche d'un mentor, l'UNEQ offre un programme de parrainage très couru depuis une vingtaine d'années.

«Nous avons aussi une ligue d'improvisation littéraire avec des écrivains et des comédiens, dit Stéphanie Lemétais, agente d'information et chargée de projets qui nous fait visiter les lieux. Les écrivains lisent des extraits de leurs textes devant public, et les comédiens improvisent à partir de ces mots.»

Les deux bibliothèques

Que serait une maison des écrivains sans bibliothèque? Ici, il y en a deux. La première, dans la grande pièce jouxtant l'entrée, comprend des centaines d'ouvrages dont a fait don Réginald Martel (1936-2015), qui fut journaliste et critique littéraire à La Presse durant près de 30 ans. Plusieurs de ces ouvrages sont annotés par M. Martel ou lui ont été dédicacés par les auteurs.

Au dernier étage, on retrouve la Bibliothèque Bruno-Roy (1943-2010), auteur, poète, professeur et deux fois président de l'UNEQ. Une autre partie des livres de Réginald Martel se trouve aussi dans cette pièce.

Poésie, romans, essais et livres jeunesse composent ces deux riches bibliothèques.

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La Maison des écrivains. 3492, avenue Laval. uneq.qc.ca

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Hélène Gadé et Richard Fortier, deux des employés de la Maison des écrivains assis devant une partie des ouvrages donnés par Réginald Martel. Plusieurs auteurs ont aussi donné un exemplaire de leur ouvrage à l'organisme.