L'écrivaine française de romans policiers Fred Vargas a reçu jeudi en Espagne le prestigieux prix Princesse des Asturies de littérature pour son oeuvre liant «intrigue, action et réflexion».

«Son écriture mêle intrigue, action et réflexion avec un rythme qui rappelle la musicalité caractéristique de la bonne prose en français», a souligné le jury, jugeant que l'oeuvre de «portée universelle» de Vargas avait permis la «revitalisation» du roman policier.

Le dernier prix Princesse des Asturies de littérature a été décerné l'an dernier à l'écrivain polonais Adam Zagajewski. Mario Vargas Llosa, Paul Auster ou Philip Roth, décédé mardi, l'ont aussi reçu.

Décernés chaque année depuis 1981 par la fondation du même nom et remis lors d'une cérémonie à Oviedo, dans la région des Asturies, les prix Princesse des Asturies, considérés comme les Nobels dans le monde hispanophone, récompensent des personnes ou des institutions pour leurs travaux d'envergure internationale dans diverses catégories comme les arts, les sciences, et le sport.

Chaque lauréat repart avec un prix de 50 000 euros (75 000 $) et d'une sculpture conçue par l'artiste Joan Miro.

Née en 1957, Fred Vargas est devenue écrivain dans les années 80 après des études d'histoire et d'archéologie. Elle a connu le succès dès son premier livre, Les jeux de l'amour et de la mort.

Elle s'est alors spécialisée dans le roman policier avec le personnage du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, et a publié au total une quinzaine de romans, des nouvelles et deux bandes dessinées.

Son roman Pars vite et reviens tard, a reçu le Prix des libraires et le Grand prix des lectrices de Elle, avant d'être adapté au cinéma en 2007 par Régis Wargnier.

Vargas est aussi connue pour avoir été l'un des soutiens les plus importants de l'écrivain italien Cesare Battisti, ancien militant d'extrême gauche condamné pour meurtres en Italie et qui s'était enfui de France vers le Brésil en 2004 de crainte d'être extradé en Italie.