L'un des clichés les plus fréquents des polars est celui voulant que les femmes y soient souvent enlevées, agressées ou tuées.

Une écrivaine en a eu tellement ras le bol de cette violence qu'elle a créé un prix littéraire pour récompenser les romans policiers «dans lesquels aucune femme n'est battue, poursuivie, exploitée sexuellement, violée ou assassinée».

Le Staunch Book Prize offre une bourse de 2000 livres (3480 $ CAN) et les romans y sont admissibles qu'ils aient été publiés ou non.

L'écrivaine londonienne Bridget Lawless a créé le concours le mois dernier, lassée de voir la violence contre les femmes être utilisée comme motivateur de premier choix dans les livres, les films et les émissions de télévision.

Le concours a été applaudi par certains écrivains et lecteurs, mais d'autres estiment qu'il pourrait empêcher des auteurs de s'attaquer à des sujets difficiles. L'écrivaine écossaise Val McDermid, par exemple, croit que «ne pas écrire à ce sujet équivaut à prétendre que cela n'existe pas».

Les candidatures doivent être envoyées entre le 22 février et le 15 juillet, et le gagnant sera annoncé le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.