La metteuse en scène et romancière Brigitte Haentjens vient de publier, chez Boréal, Un jour je te dirai tout, le récit d'une relation intense entre deux voyageurs du désir, Olav et Élisa. Un roman sensuel qui transpose la passion de son auteure, pour la création artistique, aux étreintes de deux inconnus sur une île du Nord. Des feux ardents ne peuvent durer éternellement, mais Brigitte Haentjens, elle, brûle toujours.

Psychotic Reactions et autres carburateurs flingués «Je fais de la recherche pour un spectacle, pour plus tard aussi, sur Patti Smith et les mouvements punks new-yorkais. J'ai toujours plein de chantiers sur mon bureau.»

Economix et photo de travailleurs à New York«Je réfléchis à, éventuellement, dans très longtemps, quelque chose de plus politique qui concerne le Québec. C'est l'histoire du capitalisme racontée avec des illustrations. C'est une très chouette lecture.»

Violences et désirs dans l'oeuvre de Koltès et dans le théâtre contemporain «Je travaille toujours dans la passion. Dans le fond, l'Éros, c'est le désir dans le sens le plus large possible. C'est la vie, quoi! On prépare Dans la solitude des champs de coton pour 2018, et c'est aussi une pièce sur le désir. Mes lectures théoriques nourrissent le travail. Une phrase peut m'allumer et servir d'engrais pour la pièce.»

Lampe métallique«Je n'ai pas de table attitrée pour travailler. J'écris n'importe quand, n'importe où. Dans mon bureau, je n'ai pas de plafonnier, mais je suis très sensible à la lumière. J'ai plusieurs lampes qui me permettent de créer des ambiances en me déplaçant dans l'espace.»

Autour de la tableHarfang des neiges 

«C'est un cadeau de Sophie Desmarais et de Louise Laprade à la suite de notre collaboration pour la pièce de Martha Hillers, Une femme à Berlin. Elles me l'ont offert quand j'ai gagné le prix de carrière du Gouverneur général. Ça me représente bien, je crois, parce que j'ai l'oeil perçant [rires].»

Denis Gravereaux 

«On a travaillé ensemble plusieurs fois il y a longtemps. C'est un ami et un grand disparu [2013]. Son souvenir m'est précieux. Je pense souvent à lui. C'était un précieux collaborateur et il me manque.»

Masque 

«Il a été utilisé dans la pièce Richard III que j'ai montée au TNM. Un beau souvenir de création. J'aime beaucoup les masques. Ce n'est pas une collection, mais j'en ai quelques-uns. Chez Lecoq [Paris], on travaillait beaucoup le masque. Ça m'accompagne.»

Reproduction d'un tableau de Colville 

«C'est aussi un cadeau de Louise Laprade, qui me l'a offert après Richard III. Je pense que je suis le cheval [rires] ou les deux! Un spectacle comme celui-là, c'est une bête qu'il faut dompter. C'est un énorme monstre, pas juste le personnage, avec une vingtaine d'acteurs sur scène.»

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

La table de travail de Brigitte Haentjens