Un jury a accordé à la belle-fille de John Steinbeck un montant de 13 millions $ US, à l'issue d'une poursuite liée aux droits d'adaptation des oeuvres classiques de l'écrivain.

Les jurés ont ainsi tranché en faveur de Waverly Scott Kaffaga dans cette bataille judiciaire l'opposant au fils et à la bru de l'auteur.

Mme Kaffaga, fille de la troisième femme de l'écrivain, affirme que son demi-frère par alliance Thomas Steinbeck, mort l'an dernier, la veuve de celui-ci, Gail, et leur entreprise l'ont empêchée de profiter de ses droits d'auteur à un moment où de grands noms comme Steven Spielberg et Jennifer Lawrence souhaitaient transposer l'oeuvre du romancier au grand écran.

Après le verdict, Mme Kaffaga a publié une déclaration à titre d'exécutrice testamentaire de sa mère Elaine Steinbeck, se disant satisfaite de la décision du jury.

De son côté, Gail Steinbeck a manifesté sa déception, mais dit avoir bon espoir d'obtenir gain de cause en appel.

Elle assure n'avoir jamais intentionnellement tenté de nuire à des ententes qui lui auraient été bénéfiques, à elle et à son mari, et qui auraient permis de promouvoir l'héritage du lauréat d'un prix Nobel.

Une avocate de Mme Kaffaga affirme pour sa part que Gail Steinbeck a eu vent de projets puis a menacé les cinéastes, affirmant que son mari et elle possédaient les droits sur les oeuvres. Elle aurait aussi tenté de conclure des ententes secrètes sans en aviser Mme Kaffaga.

Dans un cas, Thomas Steinbeck aurait secrètement signé une entente de 650 000 $ avec DreamWorks afin de devenir producteur exécutif d'une nouvelle adaptation cinématographique de The Grapes of Wrath. Les producteurs et les réalisateurs ont ensuite abandonné les projets parce qu'ils craignaient les poursuites des Steinbeck, selon l'avocate de Mme Kaffaga.