Mario Bolduc s'est imposé sur la scène du polar québécois comme un maître du thriller international, avec une série remarquable de trois polars mettant en vedette l'escroc international Max O'Brien.

Dans Le tsar de Peshawar, il délaisse son héros pour nous plonger dans la saga de la famille Rocheleau, installée au Pakistan, dont le père, Richard, est importateur de tapis et sa fille Nadia, narratrice de cette fresque qui couvre près de 40 ans d'histoire. Joan, la mère, a été tuée à New York lors de l'attentat du 11 septembre 2001, et Samuel, le fils de Nadia, est parti faire le djihad, au grand désespoir de sa mère qui va tout faire pour ramener son fils à la raison.

Ce récit complexe, à la chronologie éclatée, peuplé en partie de protagonistes réels, tient plus de la chronique géopolitique (naissance d'Al-Qaïda, tribulations et mort d'Oussama ben Laden, guerre en Afghanistan, islam radical, etc.) que du polar, et ne devient vraiment « thrillant » que dans la deuxième partie.

Si la partie historique est intéressante, instructive pour qui suit l'actualité, la partie romanesque est un peu moins convaincante et on s'ennuie de Max O'Brien.

***

Le tsar de Peshawar

Mario Bolduc

Libre Expression

380 pages