Pour cet ultime round, Launay s'installe à la présidence de la République et a nommé son vieil allié et adversaire Lubiak ministre des Finances. Launay entend toutefois se représenter malgré son pacte avec Lubiak.

Pour y arriver, il organise un référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution qui créerait la VIe République dont il serait d'office le premier président. Lubiak ne l'entend pas ainsi. Les coups fourrés se multiplient. Tous les survivants des deux épisodes précédents sont au rendez-vous et viennent compliquer ce qui était déjà un bel écheveau d'espionnage, corruption, tromperies, règlements de comptes et amours fugaces mais intéressées.

Comme pour le tome précédent, ce roman ne se suffit pas à lui-même. Un résumé des premiers épisodes aurait facilité sa compréhension. Si ce n'est pas le cas, la trilogie représente un tout cohérent et bien enlevé, découpé comme si l'auteur l'avait préscénarisé pour une télésérie.

En matière de cynisme politique, de carriérisme et d'immoralité, L'emprise n'a rien à envier, sur papier, à la saga américaine House of Cards. En sa qualité de roman, le premier tome reste le plus achevé.

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Ultime partie - Trilogie de L'emprise, III, Marc Dugain, Gallimard, 261 pages