L'auteur pakistanais Intizar Hussain, l'un des premiers auteurs ourdouphones à avoir obtenu une reconnaissance internationale, est décédé mardi à l'âge de 92 ans, a-t-on appris auprès de son médecin.

Auteur prolixe, à la fois romancier, chroniqueur, biographe et éditorialiste, il a publié des livres aussi divers que le roman Basti, le recueil de nouvelles The Water Spirit ou la fable historique The Death of Sheherzad.

Né le 7 décembre 1923 à Dibai, en Inde, il avait émigré en 1947 au Pakistan alors tout juste fondé, une expérience bouleversante qu'il relatera quelque 50 ans plus tard dans son livre The First Morning.

Francophile, il avait traduit en ourdou, la langue nationale pakistanaise, des auteurs français contemporains comme Jean-Paul Sartre, Albert Camus et André Gide.

En septembre 2014, il s'était vu remettre a médaille d'Officier des Arts et des Lettres en tant que «fervent défenseur du dialogue entre la littérature moderne au Pakistan et celle de la France contemporaine».

«Intizar Hussain était un homme de lettres. Sa mort laisse un grand vide dans les cercles littéraires du sous-continent, qui sera ressenti pendant des siècles», a déclaré à l'AFP l'auteur ourdouphone Munnu Bhai.