Le grand auteur canadien-anglais mort en 1995 fait une drôle d'apparition dans les librairies en cette fin d'année. Celui qui nous a donné entre autres les extraordinaires trilogies de Deptford et de Cornish a aussi été directeur d'un collège torontois pendant 18 ans et, chaque année, il écrivait une histoire de fantômes dont il faisait la lecture à Noël.

Un recueil, Hight Spirits, en a été fait en 1982, puis réédité en 2002, mais il n'avait jamais été traduit en français. C'est chose faite cette année par Francis Guévremont aux éditions Leméac.

On lit avec délectation ces histoires où le fantôme du roi George V est à la recherche d'un timbre rare, où la reine Victoria envoie les critiques littéraires en enfer et où le narrateur partage un repas avec John A. Macdonald en discutant de l'avenir du Canada.

Une curiosité, certainement, mais réjouissante pour tous ceux qui s'ennuient de l'intelligence et de l'érudition de Robertson Davies.

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Les grands esprits. Robertson Davies. Traduit de l'anglais par Francis Guévremont. Leméac, 304 pages.