Le prix Médicis a été décerné jeudi à Nathalie Azoulai pour Titus n'aimait pas Bérénice (éditions POL), a annoncé le jury.

Pour le livre étranger, ce prix est allé à l'écrivain turc Hakan Günday pour Encore chez Galaade.

Nathalie Azoulai (49 ans) était la seule femme parmi les finalistes du Goncourt, qui a finalement été attribué mardi à Mathias Enard pour Boussole (Actes Sud).

«Je suis très heureuse. C'était une semaine difficile, mais qui se termine de la plus belle des manières. J'étais aussi nommée sur quelques autres listes et il y a ce jeu de l'attente (...) qui se conclut admirablement».

Nathalie Azoulai a puisé son inspiration dans l'oeuvre de Racine et s'est immergée dans le Grand Siècle de Louis XIV pour écrire Titus n'aimait pas Bérénice, qui n'en est pas moins un roman très contemporain sur un chagrin d'amour d'aujourd'hui.

Hakan Günday (39 ans), s'est mis, lui, dans la peau d'un passeur dans Encore. Il s'inspire du trafic de clandestins pour écrire une charge virulente contre ceux qui profitent de la détresse des migrants, avec la complicité d'un pouvoir corrompu.

L'an dernier, c'est Antoine Volodine (Terminus radieux, Seuil), et l'Australienne Lily Brett (Lola Bensky, La grande ourse) qui avaient été récompensés par le Médicis.

Les lauréats des principaux prix littéraires de la cuvée 2015

PRIX GONCOURT 2015

Mathias Enard, Boussole (Actes Sud) : ambitieux roman sur les passerelles entre l'Orient et l'Occident.

PRIX RENAUDOT

Delphine de Vigan, D'après une histoire vraie (JC Lattès) : roman des faux-semblants, volontairement placé sous le signe de Stephen King.

PRIX FEMINA

Christophe Boltanski, La cache (Stock) : roman vrai d'une famille française, celle de l'auteur, durant les années noires de l'Occupation.

PRIX MÉDICIS

Nathalie Azoulai, Titus n'aimait pas Bérénice (éditions POL) : roman sur un chagrin d'amour d'aujourd'hui qui puise son inspiration dans l'oeuvre de Racine et le Grand Siècle de Louis XIV.

PRIX MÉDICIS ÉTRANGER

Hakan Günday, Encore (Galaade) : charge virulente, inspirée du trafic de clandestins, contre ceux qui profitent de la détresse des migrants avec la complicité d'un pouvoir corrompu.

GRAND PRIX DU ROMAN DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

Hédi Kaddour et Boualem Sansal pour respectivement Les prépondérants et 2084, édités tous deux chez Gallimard : Les prépondérants est la chronique d'un monde colonial en train de sombrer, tandis que 2084 imagine un monde soumis à une dictature religieuse implacable.

PRIX DÉCEMBRE

Christine Angot, Un amour impossible (Flammarion) : récit de la rencontre entre les parents de l'auteur.

PRIX JEAN FREUSTIE

Hédi Kaddour, Les prépondérants (Gallimard)

PRIX JEAN GIONO

Charif Majdalani, Villa des femmes (Seuil) : roman sur la grandeur et la décadence d'une famille patriarcale dans un Liban au bord de la guerre civile.

PRIX LITTÉRAIRE DU MONDE

Agnès Desarthe, Ce coeur changeant (L'Olivier) : histoire d'une jeune démarrant une nouvelle vie à Paris au début du XXe siècle.

PRIX DU ROMAN FNAC

Laurent Binet, La septième fonction du langage (Grasset) : vrai-faux roman policier, savant et désopilant, dont Roland Barthes est le héros.

D'autres prix littéraires seront attribués dans les prochaines semaines dont, le prix Wepler (le 9 novembre), le prix de Flore (10 novembre), prix Interallié (12 novembre), prix Goncourt des lycéens (17 novembre).