La romancière d'origine hongroise Christine Arnothy, prix Interallié en 1980, est morte à l'âge de 84 ans, a-t-on appris mardi auprès de sa fille.

Femme de plume et d'esprit, auteur de 48 romans, elle a été la compagne du journaliste Claude Bellanger, l'un des fondateurs à la Libération du journal Le Parisien libéré.

Née à Budapest en novembre 1930, Christine Arnothy s'était fait connaître au milieu des années 1950 avec son autobiographie J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir où elle racontait son quotidien pendant la seconde guerre mondiale. Le livre avait reçu le Prix Vérité en 1954. Elle s'était installée en France après avoir quitté la Hongrie, sous domination soviétique, en passant la frontière à pied avec ses parents.

Deux ans après le succès de son premier livre, Christine Arnothy lui donne une suite avec Il n'est pas facile de vivre. Suivront notamment Dieu est en retard, Le cardinal prisonnier, Le jardin noir (prix des Quatre-Jurys), Toutes les chances plus une (Prix Interallié, Grasset), un recueil de nouvelles, Le cavalier mongol (Grand Prix de la nouvelle de l'Académie française, Flammarion).

En 2008, elle avait publié une suite à son autobiographie, Les années cannibale. Christine Arnothy a également écrit pour le théâtre, la radio et la télévision.

«Elle était en train de travailler sur un roman qu'elle adorait, sur +la grande réconciliation entre les animaux et les êtres humains+. Elle n'a pas pu le terminer», a indiqué sa fille dans un communiqué.

Ses cendres, mélangées à celles de Claude Bellanger, seront dispersées dans une mer française.