Le marbre est beau et froid. Il a inspiré au journaliste torontois David MacFarlane une histoire du même ordre.

Il s'agit, en fait, de plusieurs récits se déroulant à des époques différentes, de divers parcours qui trouvent leur inspiration ou leur aboutissement dans la pierre.

Il y a l'histoire d'amour entre Oliver, jeune Canadien errant en Europe, et Anna, une belle et farouche artiste italienne. Une enfant naîtra qui voudra retrouver son père.

À cet axe central se greffent la vie du grand Michel-Ange et son amour du marbre ; le parcours d'un riche marchand écossais ; l'aventure d'un couple de touristes canadiens ; ainsi que le travail ardu et dangereux des travailleurs à la carrière de Carrare, en Italie.

Tous sont fusionnés dans cet attrait irrésistible pour le marbre. Entre les caractères épique et intimiste, le roman traite de beauté, mais malheureusement sans grâce, ni même élégance.

Le sujet aurait exigé une finesse que la plume de MacFarlane ne possède pas.

C'est parfois anecdotique, parfois redondant. C'est comme si, par peur ou par complexe, l'auteur était resté en retrait. C'est beau, mais froid.

Devant un sujet qui aurait pu nous mener vers le sublime, on reste quelque peu de marbre.

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Les figures de la beauté

David MacFarlane

Pleine lune

361 pages

Traduit de l'anglais par Ivan Steenhout