LoveStar, c'est le créateur d'un monde ultramoderne où tout est «si bien répertorié qu'on [peut] remonter jusqu'au propriétaire de chaque crotte flottant à la surface de l'océan».

Absolument tout peut être contrôlé : les enfants problématiques sont rembobinés, l'amour n'est plus le fruit du hasard, mais le résultat de calculs complexes savamment orchestrés par le programme InLove, et les regrets peuvent être rapidement réprimés. La mort, quant à elle, est devenue à la fois esthétique et symbolique.

L'homme sans fil a été délivré du fardeau de la liberté et des décisions, la technologie faisant en sorte que tout soit conforme à ses rêves. 

Alors que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, selon l'adage répandu, des dirigeants perdent le contrôle de leur ambition. Le jeune Indridi, lui, refuse d'être séparé de sa bien-aimée «par calcul», ce qui menace de faire dérailler le système.

Cette brillante dystopie islandaise et son héros rebelle rappelleront à plusieurs l'univers globalien de Rufin. Mais en plus de faire preuve d'une logique implacable et d'une maturité surprenante, le jeune auteur a su montrer son talent de visionnaire tout en étant subtilement provocateur, et même parfois cruellement drôle.

****

LoveStar

Andri Snaer Magnason

Zulma

432 pages