Dès le début, l'auteur se dissocie du narrateur-témoin et lance un avertissement: il s'agit d'un livre qui ne ménage pas le lecteur de la violence.

Le roman s'ouvre sur une scène de cruauté animale et psychologique. Il retrace ensuite le parcours de Jon Petersen, du plaisir sadique du jeune garçon à tuer des insectes jusqu'aux viols qu'il commet dès l'adolescence.

Très tôt, Jon découvre un besoin irrépressible d'assouvir ses pulsions violentes et une extase dans la domination totale. Dans la bourgade rurale américaine du milieu du siècle dernier où il grandit, il est rejeté et craint, mais le cadre lui offre aussi l'isolement nécessaire pour explorer toutes les facettes de ses pulsions.

Maxime Chattam braque la lumière sur le Mal, non seulement sur celui qui l'incarne, mais aussi sur les conséquences tragiques qu'il entraîne dans son sillage.

Sans que ce livre soit un polar haletant au sens classique, son écriture précise et presque radiographique ouvre une fenêtre intéressante sur la psychologie d'un psychopathe, et on se surprend à y plonger complètement. Pour n'en ressortir, troublé, qu'une fois les dernières pages terminées.

***

Que ta volonté soit faite 



Maxime Chattam

Albin Michel, 361 pages