Vedette de la littérature mondiale, l'Anglais vivant désormais aux États-Unis Neil Gaiman poursuit bellement sa route dans le genre fantastique ou le «réalisme magique», pourrait-on dire aussi.

Dans son plus récent roman, le narrateur se rappelle l'année de ses 7 ans. Une année où il aura été en contact avec un suicidé, un père violent, une gouvernante folle et, heureusement, la bienveillante amie Lettie, un peu sorcière à ses heures.

À un certain moment, l'on ne sait plus trop si l'on est dans le pays des songes ou dans la réalité, mais l'odyssée des deux enfants contre les monstres adultes s'avère captivante.

Gaiman est passé maître dans l'art de faire glisser graduellement la réalité vers le fantastique, comme si de rien n'était. Il est aidé ici par la force de l'imagination enfantine qui transforme tout, dont une mare en océan.

Sans fioritures, dans un style direct et rythmé, voilà un roman original et émouvant. L'océan au bout du chemin a d'ailleurs été élu livre de l'année 2013 par le public britannique.

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L'océan au bout du chemin

Neil Gaiman, traduit par Patrick Marcel

Au diable vauvert, 315 pages