Le 27e prix Goncourt des lycéens a été attribué mardi à Charlotte (Gallimard), roman de David Foenkinos consacré à une artiste peintre morte à Auschwitz, et déjà récompensé par le prix Renaudot.

Les élèves de 57 lycées français ont sélectionné ce livre parmi 15 autres ouvrages en compétition. Charlotte l'a emporté devant On ne voyait que le bonheur (JC Lattès), de Grégoire Delacourt, et L'amour et les forêts (Gallimard), d'Eric Reinhardt, a indiqué le jury.

«C'est une émotion qui est très intacte tout au long de ce roman», a déclaré Naomi, l'une des 13 membres du jury, saluant dans l'oeuvre «la possibilité de s'identifier à Charlotte».

Peintre allemande surdouée, et musicienne, Charlotte Salomon fuit Berlin et les persécutions nazies en 1939, à 22 ans, pour le sud de la France. Déportée après avoir été dénoncée par des voisins, Charlotte, enceinte, est morte à Auschwitz, sans doute le jour même de son arrivée.

«Grâce à vous, beaucoup de gens vont découvrir sa vie, son oeuvre», a déclaré David Foenkinos, intervenant par téléphone lors de la cérémonie de récompense. «Ce prix, c'est un rêve pour moi, ça me touche beaucoup», a déclaré le lauréat, rappelant que ses rencontres avec les lycéens avaient été «merveilleuses».

En 2013, le Goncourt des lycéens avait été attribué à Sorj Chalandon pour Le quatrième mur (Grasset), vendu à 128 000 exemplaires depuis sa parution.

Créé par la Fnac, société spécialisée dans la distribution de produits culturels, et le ministère français de l'Éducation nationale, le Prix Goncourt des lycéens est choisi chaque année par 2000 élèves qui font leur choix parmi les romans sélectionnés par l'Académie Goncourt.