Sur l'internet ou dans les rues de Buenos Aires, l'Argentine célèbre mardi les 100 ans de la naissance de son célèbre écrivain Julio Cortazar, auteur de Marelle, proche des surréalistes et considéré comme un des plus grands auteurs latino-américains.

Pendant trois jours, plus de 40 écrivains, universitaires et journalistes débattront à la Bibliothèque nationale, à Buenos Aires, du rôle de cet intellectuel engagé, exilé pendant plus de trente ans en France, pays dont il finira par prendre la nationalité.

Né à Ixelles (Belgique) le 26 août 1914 et décédé à Paris le 12 février 1984, Julio Cortazar, maître de la nouvelle, avait connu son plus grand succès avec Marelle, sorti en 1963.

«Nous marchions sans nous chercher tout en sachant que nous marchions pour nous rencontrer», écrivait mardi, citant une phrase de son livre phare, la page d'accueil de Google en Argentine, surmontée d'une marelle où apparaissait un portrait de l'écrivain.

Mêlant souvent fantastique et surréalisme, son oeuvre, traduite dans plus de 30 langues, s'est vendue cette année à plus de 100 000 exemplaires dans les pays de langue espagnole.

Pour lui rendre hommage, le London City, café des années 1950 qu'il avait immortalisé dans son livre Les gagnants, a rouvert ses portes à Buenos Aires.

À l'intérieur, une table porte désormais une plaque en bronze et un cendrier d'acier qui lui sont dédiés.

Cet écrivain de sensibilité de gauche, ayant notamment soutenu les révolutions cubaine et sandiniste, avait quitté l'Argentine pour la France dès 1951, en protestation contre la dictature du général Peron.

Il avait alors travaillé, en plus de ses écrits, comme traducteur, faisant passer à l'espagnol des auteurs comme Marguerite Yourcenar ou Lautréamont.