La bande dessinée se porte bien tant au Québec que dans la francophonie. Le président fondateur du Festival BD de Montréal, François Mayeux, croit même que les strips, les zines et les petites cases dessinées ont réussi à gagner leurs lettres de noblesse dans le milieu littéraire.

Longtemps la bande dessinée a été considérée comme une lecture facile reposant sur l'image. Aujourd'hui, la BD peut compter sur un public hétérogène, vaste, et pas forcément jeune.

Pour ce deuxième festival qui prend fin aujourd'hui, plus de 120 auteurs se sont réunis au parc Lafontaine de Montréal.

Certains participants ont fait le trajet de Sherbrooke, de Québec, de l'Abitibi ou même de la Nouvelle-Écosse pour ce rassemblement des bédéphiles, qui a aussi rassemblé des bédéistes anglophones tant de Montréal que de l'Ontario.

François Mayeux, conseiller en bande dessinée et propriétaire de la librairie Planète BD, estime que le genre littéraire a beaucoup changé depuis les trente dernières années.

Il estime que l'offre s'est diversifiée et qu'elle s'adresse à un public varié. Il considère également que les auteurs sont plus nombreux et qu'ils se permettent d'aborder toutes sortes d'univers. Les scénarios vont des plus simples aux plus complexes, où la seule limite - tant pour les styles que pour l'image - réside dans l'imagination des créateurs.

Au Québec, le réseau des bibliothèques publiques et scolaires a considérablement bonifié sa collection de bandes dessinées. Le milieu a par le fait même atteint une maturité avec des auteurs qui sont devenus de véritables vedettes populaires de la bande dessinée. C'est le cas notamment de Michel Rabagliati avec sa série «Paul» ou encore de Delaf et Dubuc à l'origine des différents épisodes d'une série fort populaire en Europe, «Les Nombrils».

Véritable ambassadeur des bédéistes d'ici, François Mayeux estime qu'une partie du rayonnement de la bande dessinée au Québec doit passer par une promotion du talent local.

«Comme libraire, la BD québécoise, je la place à l'avant et c'est un souhait de voir tous les autres libraires faire preuve de chauvinisme pour qu'ils fassent la promotion du talent local et de nos auteurs qui mériteraient d'être mis à l'avant», croit-il.