La petite maison d'édition Sémaphore fêtait lundi son 10e anniversaire. Depuis sa fondation en 2003, la maison, dont le nom est tiré du recueil-poème de Gilles Hénault, offre une littérature à caractère social, philosophique ou éthique en donnant une place à de nouvelles voix comme Simon Boulerice, qui y a publié son premier roman, Jonathan Harnois, Josée Lambert, Nathalie Babin-Gagnon ou David Fennerio.

«J'essaie de choisir des textes qui auront une pérennité, qui vont au-delà des modes, qui seront actuels et significatifs dans 50 ans comme l'est l'oeuvre de Gilles Héneault», explique la fondatrice, Lise Demers.

Historienne de l'art qui a travaillé pendant 30 ans dans le milieu culturel, elle choisit avec parcimonie ses textes. La qualité littéraire est bien sûr un des critères, mais aussi le côté dérangeant et unique des thèmes abordés.

«Je ne m'éparpille pas. Je publie environ quatre livres par année, et même si mes auteurs ont des univers différents, les gens qui achètent un livre de Sémaphore achètent une signature littéraire et visuelle. Ils sont beaux mes livres!»

Les couvertures épurées en disent long, croit-elle. «Cette sobriété nous dit que c'est à l'intérieur que ça compte.»

Pour ses 10 ans, Lise Demers lancera aussi une nouvelle collection de non-fiction, Libre à vous. Barbelés de Pierre Ouellet, récit autobiographique d'un homme qui a passé sa vie en prison, est en librairie depuis lundi.