Poursuivant dans la veine autobiographique, le journaliste et romancier canadien David Gilmour revisite les lieux où il a souffert en espérant mettre un peu de lumière autour de ces douleurs qui continuent de le hanter.

Le juste retour des choses est un roman plus sombre que le précédent, L'École des films, qui a connu un grand succès. Il n'en est pas moins intéressant.

Du suicide de son père à ses peines d'amour, de sa toxicomanie à sa ferveur pour Tolstoï et les Beatles, son parcours nous touche. Il nous livre ses souvenirs avec sincérité, sans dissimuler la part d'ombre de sa personnalité.

D'une écriture alerte, il raconte de façon presque désinvolte les drames qui ont éclaboussé sa vie, sans chercher à enjoliver ni à dissimuler. Et surtout sans condamner.

Chaque chapitre s'attarde sur un événement marquant et l'ensemble constitue une mosaïque des angoisses existentielles de l'être humain.

Tout en mettant de l'ordre dans ses «affaires psychologiques et émotives» l'auteur nous livre une réflexion sur la vie.

C'est le roman d'un écrivain dont l'écriture est arrivée à maturité.

Le juste retour des choses

David Gilmour

Traduit de l'anglais par Sophie Cardinal- Corriveau

Leméac, 208 pages

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