Chaque samedi de l'été, un auteur joue pour nous au libraire et nous fait des suggestions de lecture. L'unique contrainte: l'amour des livres et les vacances.

Nicolas Dickner, l'auteur de Nikolski et Tarmac, a publié l'automne dernier Le romancier portatif, une sélection de ses chroniques parues dans Voir, dont les profits ont été remis à la Fondation pour l'alphabétisation. En attendant de voir Tarmac porté au cinéma (la firme Item 7, qui a produit Café de Flore, a posé une option sur les droits d'adaptation du roman), il travaille à un troisième roman et participera en août aux Correspondances d'Eastman.

Hongrie-Hollywood Express/Mayonnaise

Éric Plamondon (2011 et 2012)

Deux premiers tomes d'une trilogie consacrée à Johnny Weissmuller, Richard Brautigan et Steve Jobs - même si, à vrai dire, le propos de ces textes ne se laisse pas si aisément condenser. Écrits dans un mode butinant et discontinu, ces deux petits romans constituent un bel exemple de dérapage contrôlé. On voit parfois poindre le jupon du procédé, mais ça ne gâche pas l'effet d'ensemble, que préserve une écriture nerveuse. Les attentes sont élevées pour le tome 3.»

American Gods

Neil Gaiman (2001)

Quiconque veut décrire American Gods s'empêtrera dans un puzzle de genres littéraires allant du fantastique au mythologique, en passant par le roman policier noir et le roman d'humour. En dépit de ses innombrables méandres narratifs, le récit est assez simple: une guerre secrète se prépare entre les dieux arrivés en Amérique au gré des vagues d'immigration. Le ton est d'abord assez cabotin, mais une fois que le récit a pris sa vitesse de croisière, une saine gravité s'installe. Idéal pour les insomnies caniculaires.»

L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet

Reif Larsen (2009)

Le jeune Tecumseh Sparrow Spivet, 12 ans, est un cartographe de génie. Pour ce garçon, tout est prétexte à dresser des cartes: le Montana, la démographie des mangeurs de Cheerios, l'oreille interne, les bruits ambiants. Le monde est un vaste atlas - et lorsque Spivet fugue à la manière hobbo afin de se rendre au Smithsonian Institute, son trajet devient une longue piste de cartes et de croquis. Certains diront que le dénouement de cet étonnant roman n'est pas tout à fait à la hauteur du début - mais croyez-moi, ça n'a aucune importance: la promenade vaut le coup.»