Présenté par l'hebdomadaire Le Point comme le «délicieux correspondant» de La Presse à Paris, le journaliste et écrivain Louis-Bernard Robitaille porte son regard affûté sur sa seconde ville d'adoption, Sète, dans un livre qui sort ces jours-ci au Québec.

Publié en collaboration avec la municipalité, Sète, la singulière décrit et décrypte en 150 pages richement illustrées l'histoire de la ville de Georges Brassens et du poète Paul Valéry, qui l'avait surnommée «l'île singulière».

Parisien depuis 1972, Louis-Bernard Robitaille passe une partie de son temps à Sète depuis dix ans, en face de l'étang de Thau et de la Méditerranée. «Je suis venu la première fois il y a 20 ans au hasard d'un reportage. Je suis tombé amoureux de l'endroit. Je me suis installé», explique-t-il.

Publié en collaboration avec la municipalité, le livre est né d'une «rencontre improbable» entre Sète et ce journaliste «venu de ses lointains arpents de neige», dit dans la préface le maire François Commeinhes, qui a lui-même vécu au Québec dans les années 1970.

Depuis 40 ans, Robitaille, passionné d'histoire et d'actualité, analyse avec la patience d'un entomologiste les travers des Parisiens et des Français, décryptant à travers eux les lignes de force de la société française. Hasard du calendrier, son livre Ces impossibles français (paru chez Denoël en 2010) vient de sortir en format de poche chez Folio.

«J'ai été séduit par la complexité de la société sétoise. Sète est une ville jeune à l'échelle française. Elle est née au XVIIe siècle, en même temps que New York», dit l'auteur, qui a par ailleurs signé les romans Long Beach et Le Zoo de Berlin ainsi que le Salon des immortels, un essai grinçant sur les moeurs de l'Académie française.

Dans Sète, la singulière, Robitaille s'intéresse à tout : l'histoire, les célèbres «joutes» aquatiques, les intrigues politiques qui ont de tout temps divisé la gauche, etc. Dans la région de l'Hérault, l'ouvrage a eu un certain écho, le journal Midi Libre estimant que Sète avait enfin «trouvé sa plume».

Mais on peut entreprendre ce voyage à Sète sans être passionné par la ville, pour le plaisir de lire les «lignes ciselées et enjouées» de Québécois qui écrit «avec l'élégance d'un amant raffiné. Et le détachement d'un courtisan éduqué», ajoute Midi Libre.

Au même moment, le magazine Le Point signale la sortie en poche de «Ces impossibles français», dans lequel Robitaille «écorche ces petits malins de Français».

«Et il faut reconnaître qu'il le fait très bien, dit Le Point. Quelle audace, mais quel bon sens surtout. Avec bienveillance toujours (...), Robitaille taille une fois encore un joli petit costard aux coqs hexagonaux. Et c'est un régal ! Parce que tout ce qu'il dit (ou presque... tout de même) est bel et bien réel. À lire d'urgence.»