Le festival littéraire Metropolis bleu, le plus multilingue et cosmopolite des événements littéraires montréalais, s'est donné une cause, celle de la diversité des genres littéraires, des opinions, des cultures et des langues. Sur le thème Le pouvoir des mots, il accueillera plus de 200 écrivains et artistes du 27 avril au 1er mai, dont le romancier américain Gore Vidal et l'Égyptien Alaa Al Aswany (L'immeuble Yacoubian), qui recevra le prix littéraire arabe Al Majidi Ibn Dhaher.

Il s'agit d'un premier festival pour la nouvelle présidente-directrice générale de l'organisme, l'auteure William St-Hilaire, depuis le départ, l'an dernier, de sa fondatrice Linda Leith, qui a dirigé le festival pendant plus de 10 ans. (Linda Leith ne sera pas complètement absente puisqu'elle lira des extraits de son livre Writing in the Time of Nationalism, et discutera du développement de l'écriture en anglais au Québec.)

Parmi les vedettes invitées, on compte l'Allemand Bernhard Schlink (Le liseur), Philippe Forest (Le siècle des nuages), Gilles Leroy (Prix Goncourt 2007), Éric Fottorino (L'homme qui m'aimait tout bas) et Alexandre Jardin, qui dirigera entre autres un atelier d'écriture (Oser écrire un texte irréversible) qui évoque son récent livre sur son grand-père collabo.

Du côté québécois, signalons la présence de Sergio Kokis, Anaïs Barbeau-Lavalette, Nicolas Dickner, Dominique Fortier, Jean-Claude Germain, Micheline Lachance et Rodney Saint-Éloi.

Au programme: rencontres d'écrivains, soirées de lecture de poésie ou de contes, cabaret poétique, ateliers d'écriture. La soirée Imagine Montréal racontera la ville sur fond de tempête de neige, romances estivales ou agitations politiques.

Un festival littéraire indien est organisé cette année en collaboration avec l'Année de l'Inde au Canada, en présence d'Amitav Ghosh, dont le roman Un océan de pavots a figuré sur la liste courte du prix Booker en 2008. La série de conférences Écrivains en péril recevra, en plus d'Alaa Al Aswany, Gilbert Sinoué et l'écrivaine féministe Taslima Nasreen, qui a dû fuir le Bangladesh. Elle se joindra plus tard à Nassira Belloula et Caroline Fourest pour une table ronde sur l'intégrisme, la condition de la femme et la liberté d'expression.

Le prix Strega Metropolis bleu sera remis pour la première année à l'écrivain italien Antonio Pennacchi pour son roman Canale Mussolini. De même, un événement entourant le prix Giller canadien aura lieu en présence des lauréates 2009 et 2010, Linden McIntyre et Johanna Skibsrud.

Divers lancements auront lieu pendant le festival, notamment celui du livre-disque L'amélanchier, une adaptation pour enfants du conte de Jacques Ferron publiée chez Planète rebelle, et d'un numéro spécial Québec du magazine de traduction littéraire Words Without Borders.

Volet jeunesse

Pour la quatrième année, un festival des enfants proposera quelque 75 activités destinées aux 12 ans et moins et à leurs parents, la plupart dans les bibliothèques. Au choix: des rencontres d'auteurs et illustrateurs (dont Janette Bertrand, Anne Robillard, Hélène Desputeaux, Philippe Beha), des expositions, des spectacles littéraires ou de contes, et même un atelier de fabrication de livres avec la gagnante du prix TD de littérature jeunesse, Mélanie Tellier.

Des ateliers d'écriture sont organisés aussi pour les adolescents, dont un avec Kim Thuy sur la mémoire et les souvenirs. Le dévoilement des résultats du concours de tweets littéraires Twitosphère/Tweet Pals sera l'occasion de tenir aussi une discussion autour de la twittérature et de son utilisation à l'école.

Pour la programmation complète: www.metropolisbleu.org.