L'ambassade d'Iran à Brasilia a garanti jeudi au gouvernement brésilien que les livres de Paulo Coelho, étaient en vente libre dans le pays du Golfe et n'avaient jamais été censurés, contrairement à ce qu'avait affirmé lundi l'écrivain brésilien le plus vendu au monde.

Paulo Coelho avait publié sur son blogue une lettre de son éditeur iranien, Arash Hejazi, lié à l'opposition, l'informant que ses livres «ont été interdits sur ordre du ministère de la Culture», sans donner de raisons à cette censure.

Dans un communiqué envoyé à l'AFP, la représentation iranienne assure jeudi que la «nouvelle de l'interdiction de publication et de circulation des oeuvres de l'auteur brésilien Paulo Coelho» n'est pas «vraie».

Ses livres «sont publiés à grand tirage en Iran et sont disponibles dans les libraires», ajoute l'ambassade accusant l'éditeur de Coelho à Téhéran d'avoir inventé cette histoire.

À la suite de l'article de Coelho sur son blogue, le ministre brésilien des Affaires étrangères Antonio Patriota avait demandé à l'ambassadeur d'Iran à Brasilia et à son homologue brésilien à Téhéran d'enquêter sur le sujet.

Paulo Coelho, qui a vendu 65 millions d'exemplaires dans le monde de son best-seller L'alchimiste et six millions d'exemplaires de ses livres en Iran, a remercié le gouvernement brésilien pour son «ferme soutien» dans cette affaire.

La nouvelle présidente du Brésil Dilma Rousseff, en poste depuis le 1er janvier, a déclaré qu'elle se montrerait plus critique à l'encontre de l'Iran que son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva.

Ce dernier s'est notamment opposé aux nouvelles sanctions adoptées en juin par le Conseil de l'ONU contre l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé, afin de privilégier la voie du dialogue.