Les membres de l'Union des écrivaines et des écrivains du Québec se sont engagés samedi à ne pas acheter ou recevoir gratuitement le Journal de Montréal, ni à y acheter de publicité, en appui aux travailleurs en lock-out. Lors de leur assemblée annuelle, ils ont également élu un nouveau conseil d'administration pour un mandat de deux ans.

Danièle Simpson devient présidente, succédant ainsi à Stanley Péan, qui a occupé le poste pendant six ans. Le directeur général Pierre Lavoie part à la retraite et sera remplacé par Francis Farley-Chevrier. Selon la nouvelle présidente, les années à venir seront décisives pour l'Uneq, qui devra réagir «au manque de soutien des gouvernements, en ce qui concerne le statut de l'artiste et le droit d'auteur».

«Il faut mettre sur pied des services qui nous donneront un plus grand pouvoir de négociation et une meilleure diffusion de nos oeuvres, ajoute-t-elle. Ces services devront éventuellement devenir financièrement indépendants de l'UNEQ, comme le sont devenus COPIBEC et le Festival international de la littérature (FIL). L'UNEQ doit aussi multiplier les ateliers de formation, investir le numérique, en aidant les auteurs à créer leur propre site web et à découvrir les immenses possibilités de création qu'offrent les nouvelles technologies.»

Le projet de réforme de la Loi sur le droit d'auteur suscite de vives craintes au sein de l'association, qui compte aussi mettre sur pied des services de diffusion des oeuvres et soutenir ses membres dans l'utilisation des nouvelles technologies.

Auteure d'ouvrages pour la jeunesse, romancière et poète, Danièle Simpson enseigne la littérature au cégep André-Laurendeau. Elle était vice-présidente du conseil d'administration de l'UNEQ depuis 2005.