Une chambre. Un homme. Une pile de feuilles blanches. Jour après jour, l'homme écrit, clame son innocence. Il se dit prisonnier de la dite chambre, enfermé contre son gré.

Une femme lui amène ses repas et du papier. Il couche ses souvenirs sur les feuilles, désespéré, mais résolu à ne jamais admettre ses fautes ni à faiblir de quelque façon que ce soit. Pêle-mêle dans sa tête, il y a bien une partie de cartes ayant mal tourné, un amour inavoué, une pièce de théâtre écrite par un autre pensionnaire de la «prison». À moins que... On n'en saura pas plus.

L'auteur de ce premier roman, Simon Lambert, a lu certainement Dostoïevski et Kafka. Il est diplômé en philosophie. Cela se lit dans sa volonté, presque clinique, de tout analyser, du langage aux relations humaines.

Cette histoire d'enfermement, de solitude voire de folie, qui aborde aussi les thèmes de l'acte d'écrire, de la volonté et de la paranoïa tourne, ce n'est guère étonnant, en rond.

Il faut donc voir ce premier roman, cérébral et froid au point d'en devenir agaçant, comme une belle promesse. La profondeur démontrée par l'auteur ainsi que son maniement du symbole et de la métaphore notamment laissent entrevoir un avenir intéressant.

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La chambre. Simon Lambert. VLB, 176 pages.