Des manuscrits et des lettres de John Steinbeck vont être proposés aux enchères mercredi à New York, pour un montant estimé de 200 000 à 250 000 dollars.

Profondément attaché à ses racines californiennes qui transparaissent dans des romans tels que Les raisins de la colère et À l'est d'Eden, John Steinbeck a cependant vécu une grande partie de sa vie à New York, dans un appartement abritant des trésors tels que des lettres personnelles, des manuscrits et des photographies. Ce sont ces précieux biens de l'appartement où il a vécu jusqu'à sa mort en 1968, qui seront mis en vente par la maison Bloomsbury pour un gain attendu de 200 000 à 250 000 dollars.

Parmi les lots marquants, figurent son discours pour la remise du prix Nobel de littérature qui lui avait été décernée en 1962, et plusieurs manuscrits, où figure son écriture soignée couchée sur un papier jaune ligné, dans lesquels il évoque ses racines irlandaises ou ses impressions sur le camping.x

Egalement à la vente, sa bibliothèque de près de 800 livres, dont certains comportent sa signature, un lot estimé entre 15 000 et 20 000 dollars.

Ces objets très personnels ont été mis à la vente par les héritiers d'Elaine Steinbeck, son épouse.

Considéré comme l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, John Steinbeck est reconnu pour ses portraits incisifs de la condition humaine et pour avoir porté la parole des sans-voix. Auteur de 27 romans, il a été souvent adapté au théâtre et au cinéma, à l'image des Raisins de la Colère, qui retrace l'épopée de fermiers en Californie pendant la grande dépression, couronné du prix Pulitzer en 1939 et d'un Oscar pour l'adaptation cinématographique de John Ford.