Les grands lecteurs canadiens ne doivent pas s'attendre à payer leurs livres au même prix que leurs voisins du Sud, même si le dollar canadien atteint la parité avec le billet vert américain.

Les acheteurs littéraires continueront de débourser quelques dollars de plus parce que la plupart des prix des livres sont négociés au moins un an avant leur arrivée sur les tablettes, explique la directrice générale de la Canadian Booksellers Association, Susan Dayfus.Les lois sur l'importation de livres canadiens autorisent les maisons d'édition américaines à majorer de 10 pour cent le prix d'un livre vendu au Canada par rapport à son prix américain, ajoute Mme Dayfus.

Ce supplément permet d'absorber les frais d'importation de livres au Canada, qui incluent les frais d'expédition et de manutention.

Les Canadiens se plaignent depuis des années de l'écart de prix entre les livres et les magazines américains et canadiens. Le sujet est d'autant plus d'actualité auprès des acheteurs à l'approche de la parité entre les devises des deux pays.

D'après Mme Dayfus, quand le dollar canadien a atteint la parité en 2007, certains libraires avaient choisi de vendre leurs livres au pair, amoindrissant encore plus leurs marges de profits, déjà faibles.