Sept ans après les sordides événements qui ont marqué son enfance, Francis est de retour dans son village natal, apparemment transformé.

Le chétif garçon souffre-douleur est devenu un adolescent baraqué en parfaite possession de ses moyens - en apparence. Ces sept années, il les a passées dans un institut psychiatrique à apprendre tous les trucs de son psy.

Mais comment oublier le pire? Comment faire fi des regards posés sur lui alors que tout le monde sait? Et surtout, comment éviter d'être montré du doigt alors qu'une série de meurtres sont commis depuis son retour?

Les visages de la vengeance est la suite du premier roman noir de François Lévesque, Un automne écarlate, remarqué par la critique, et fait partie du cycle «Les carnets de Francis».

Par son anti-héros, devenu un brillant analyste des comportements humains, il jette un regard sans pitié sur les cruautés de l'adolescence dans ce microcosme de la société qu'est l'école secondaire.

De roman noir, on bascule presque dans l'horreur, avec ce réalisme que ne dédaigneront pas les lecteurs de Patrick Senécal, sans oublier toutes ces références aux films d'horreur des années 80 qui raviront l'aficionado de «slashers».

Suspense efficace, intrigue touffue, personnages crédibles dans un décor tout ce qu'il y a de plus québécois, Les visages de la vengeance est de toute évidence un «page turner» comme on dit, qui nous fait ratatiner dans notre bain - de peur ou parce qu'on est incapable de lâcher le bouquin.

Si Francis revient dans un troisième tome, on se demande vraiment dans quel état il sera!

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Les visages de la vengeance. Alire, 304 pages, 14,95 $.