Six ans après la publication du Da Vinci Code nous arrive The Lost Symbol, dernier tome de la trilogie que Dan Brown a amorcée en 2000 avec Angels and Demons.

Et? Et le romancier n'a pas perdu la main: la recette est la même et elle est efficace. Ses ingrédients? Une société secrète (après les Illuminati et l'Opus Dei, la franc-maçonnerie). Un méchant très typé (après l'albinos qui se flagelle, l'homme épilé de pied en cap qui se fait tatouer). Des meurtres. Une énigme que Robert Langdon, professeur de symbolique religieuse, doit résoudre.

Dès les premières pages du livre, il est convoqué à Washington D.C. par son mentor, Peter Solomon. Et se retrouve coincé dans un compte à rebours infernal: l'intrigue se déroule en effet dans un nombre de lieux très restreint et en quelques heures seulement.

On croirait «lire» un épisode de 24 minutes chrono où les grands mythes, l'art, la religion et la science entrent en collision.

Mais le tout est moins subversif et provocateur que ce qu'on a lu dans les tomes précédents: The Lost Symbol ne devrait pas secouer l'Église catholique (outrée par les théories «browniennes» concernant le Christ et Marie-Madeleine); et, telle que présentée ici, la franc-maçonnerie suscitera la curiosité plus que l'horreur qu'avait provoqué le portrait que Dan Brown traçait de l'Opus Dei et des Illuminati.

Reste que l'expression «page turner» prend ici tout son sens. Les chapitres sont courts, leurs finales sont punchées. On en sort essoufflé. Rappelons que JC Lattès publiera à la fin du mois de novembre la traduction française du roman, intitulée Le symbole perdu.

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The Lost Symbol. Dan Brown. Doubleday. 505 pages, 36,95 $.