Ces «pages de blogue» (www.chatelaine.com/joblo) publiées sur le site du magazine Châtelaine ne sont en rien moins intéressantes que la chronique de Josée Blanchette qu'on aime lire le vendredi dans Le Devoir.

Elles sont peut-être même plus personnelles que sa chronique hebdomadaire, à laquelle on est accro depuis longtemps. Loin de l'angle imposé par son sujet, Josée Blanchette se «lâche lousse» sur son blogue - si tant est qu'elle puisse le faire encore plus hors de sa chronique - et s'aventure dans une intimité extrêmement sensible, touchante, amusante.

On a beaucoup parlé de cette couverture où on la voit en petite tenue - ses lecteurs de longue date, nullement étonnés, n'en attendaient pas moins... L'image est à la hauteur de l'érotisme «littéraire» du personnage qui sait aller assez loin dans le dévoilement sans jamais verser dans la vulgarité ni le pathos.

Elle parle de sexe, certes, mais aussi de couches, de la bouffe et de la mort - à ce sujet, on ne peut qu'admirer sa dignité et son courage au récit du suicide de son père, et de la disparition de son grand-père adoré. Est-ce ce qui explique son attachement sincère aux vieux monsieurs et aux curés, qui comptent parmi ses meilleurs amis? Bref, on la retrouve telle qu'on la connaît, célibataire en série, épicurienne, maman last call plutôt comblée, confidente qu'on voudrait toutes avoir, avec ce brin de folie qui fait toute la différence. C'est bien tant mieux qu'elle ne soit plus une oie blanche...

Je ne suis plus une oie blanche...

Josée Blanchette

Flammarion Québec 222 pages, 28,95$

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