Cet autre très beau produit offert à prix relativement modique (moins de 40$) par les éditions Taschen, bouquin foisonnant de photographies dûment répertoriées, s'adresse aux amateurs occasionnels de cinéma fantastique, aux néophytes curieux et non aux connaisseurs purs et durs qui n'y trouveront rien de nouveau. En cela Taschen respecte une fois de plus son mandat en ciblant le vaste public tout en séduisant les lectorats plus spécialisés.

 

Jonathan Penner et Steven Jay Schneider relatent ici, avec science et enthousiasme, la petite histoire du cinéma d'horreur, du muet au numérique. C'est dire que les auteurs ratissent large! Et que, faute d'espace, ce livre ne doit pas être pris pour une encyclopédie. Les vrais fanas y trouveront d'ailleurs ici et quelques agaçantes méprises: bas de vignettes erronés, considérations discutables (le monstre du docteur Frankenstein est rangé ici au chapitre des morts-vivants) et omissions embarrassantes.

Mais en somme, Penner et Schneider ont fait du bon travail, et la plupart des films d'horreur qui ont marqué l'imaginaire, du Cabinet du docteur Caligari de 1919 au Saw de 2004, y sont, sinon analysés, au moins mentionnés. En intro, on nous propose un texte intéressant, lequel aborde le genre horrifique sous les angles psychanalytiques et sociologiques, sans sombrer dans l'incompréhensible verbiage universitaire. «Le présent ouvrage est une célébration des pulsions morbides. Des zones d'ombre de la sexualité. Du plaisir primal de la peur dans toute sa débauche», nous promet-on. Ça vous allume?

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Le cinéma d'horreur

Jonathan Penner et Steven Jay Schneider

Taschen, 191 pages, 34,95$

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