La cour d'appel de Paris a débouté jeudi l'organisation catholique conservatrice Opus Dei, qui s'estimait diffamée par un roman la décrivant comme impliquée dans des assassinats, confirmant ainsi un jugement de 2007.

Publié en mars 2007 aux Éditions Après la lune, Camino 999 met en scène un policier de la brigade criminelle de Lyon qui enquête sur des meurtres orchestrés par l'Opus Dei. L'auteur, Catherine Fradier, y décrit l'organisation catholique conservatrice comme complice de malversations financières et organisatrice d'assassinats.

Dénonçant des mensonges, l'Opus Dei avait assigné en justice l'éditeur, Jean-Jacques Reboux, ainsi que la romancière, estimant que l'ouvrage devait «être considéré comme entièrement diffamatoire».

L'organisation réclamait notamment 30 000 euros de dommages et intérêts.

Jeudi, la cour d'appel a considéré que le tribunal de grande instance de Paris avait jugé «avec raison» le 22 novembre 2007 que l'assignation déposée par l'Opus Dei était nulle, les passages poursuivis n'étant pas assez précis.

L'Opus est une puissante organisation catholique internationale de 80 000 membres fondée en 1928 par l'Espagnol José Maria Escriva de Balaguer qui eut les faveurs du défunt pape Jean-Paul II.