Plus qu'un album souvenir revenant sur 10 ans d'Action terroriste socialement acceptable (ATSA), de la part des fondateurs du mouvement, Pierre Allard et Annie Roy, cette publication prolonge leur démarche.

Grâce à une superbe conception graphique d'Orangetango, le lecteur se trouve plongé dans une nouvelle intervention de l'infatigable et inventif tandem empêcheur de tourner en rond. De nombreuses photos font revivre la vingtaine d'actions citoyennes et les neuf États d'urgence créés par l'ATSA. Une entrevue avec les deux créateurs résume leur vision de l'art et de l'engagement. Mais 10 ans d'ATSA, c'est surtout 10 auteurs reconnus qui poussent à la roue des changements que veulent provoquer Annie et Pierre. Il s'agit de 10 réflexions sur l'état du monde et de notre société qu'il faut voir comme autant de renvois au corpus de l'ATSA. Guy Sioui Durand et Louis Jacob en font une analyse plus serrée, tandis que les autres posent leur pierre dans cette nouvelle «installation» atsaïenne. Certains sont visiblement plus inspirés que d'autres, mais tous font avancer un peu plus la réflexion sur des sujets comme la surconsommation, l'environnement et l'exclusion. Notamment, Laure Waridel, Steven Guilbeault, Sami Aoun et Louis Hamelin n'utilisent ni le prêchi-prêcha, ni la langue de bois pour dénoncer les machinations, la mécanisation et autres maudites machines.



ATSA. Quand l'art passe à l'action


Collectif

ATSA, 140 pages, 25 $

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