Le chanteur R & B Miguel et le duo féminin Deap Vally se produiront au festival Osheaga en remplacement de Frank Ocean, qui a annulé sa présence en raison de lésions aux cordes vocales, avant-hier.

Le promoteur evenko a su réagir rapidement et dénicher deux têtes d'affiche de qualité. On doit à Miguel le tube Adorn, alors que les deux filles de Deap Vally suscitent un grand enthousiasme avec leur rock sale qui rappelle The White Stripes, les Yeah Yeah Yeahs et The Black Keys. Après des mois d'attente, leur premier album sortira le 8 octobre.

Hier, le promoteur evenko a également dévoilé aux médias les ajustements apportés au site du festival, sur l'île Sainte-Hélène. Le but ultime: améliorer et accélérer la circulation d'une scène à l'autre pour les 40 000 spectateurs par jour qui assisteront au festival débutant demain et se terminant dimanche.

Les festivaliers pourront également se rafraîchir dans un nouveau dôme et ils verront des artistes monter sur la plus grande scène mobile en Amérique du Nord. «J'ai confiance que la fluidité sur le site [qui affiche complet] sera améliorée», assure Patrick Fortaich, directeur des opérations.

Aperçu de cinq changements majeurs

> Un nouveau dôme

La nouveauté principale sur le site est l'installation d'un dôme baptisé l'Igloo, où le spectateur pourra vivre une expérience visuelle immersive de 360o, tout en se réfugiant à l'air conditionné. L'oeuvre The Search Engine de DJ Food y sera présentée tôt dans la journée, et des DJ montréalais auront carte blanche plus tard. Hier soir, c'est dans l'Igloo qu'Osheaga a collaboré pour la première fois avec Boiler Room, célèbre webdiffuseur d'événements (www.boilerroom.tv). Les performances électros de Cajmere, Jimmy Edgar, Para One ainsi que de Dinamo Azari et Alixander III (d'Azari&III) étaient retransmises en ligne de 19h à 23h.

> Une scène mobile titanesque

Cette année, Osheaga inaugure «la plus grande scène mobile en Amérique du Nord», gracieuseté de la compagnie Stageline, établie à L'Assomption. Osheaga compare cette scène hydraulique sécuritaire (qui résiste à des vents de 140 km/h) au dessin animé Les Transformers, car elle se monte et se démonte rapidement. «Elle se construit en deux jours et offre les possibilités techniques de la scène du Centre Bell», indique Caroline Audet, responsable des relations de presse chez evenko. Les scénographes-conseils de Trizart Alliance ont collaboré avec evenko et Stageline. «On avait travaillé avec eux pour le spectacle de U2 à l'Hippodrome.»

> Des bracelets RFID

Pour la première fois, les festivaliers ont reçu par la poste des bracelets munis d'une puce unique de radio-identification (RFID). Cette technologie accélérera les entrées et sorties sur le site, tout en réduisant la revente frauduleuse de billets. Les spectateurs sont invités à enregistrer leur bracelet en ligne. «Il y aura des bornes interactives où les gens pourront scanner leur bracelet pour gagner des prix», explique Caroline Audet. Pour plus de détails et pour enregistrer votre bracelet: www.osheaga.com/jouez

> La Scène verte s'étend

L'an dernier, la Scène verte avait pris de l'expansion en déménageant sur un terrain qui s'étend des gradins permanents du parc Jean-Drapeau au bord de l'eau. Mais, dès la première journée du festival, le pont permettant d'y accéder n'avait pas répondu à la demande pour le spectacle très couru d'Of Monsters and Men. evenko a donc reculé la scène de 45 mètres. «La capacité passe de 10 000 à 17 500 personnes, fait valoir Caroline Audet, responsable des relations de presse. On a aussi ajouté une allée sur le pont et éloigné la scène des arbres pour dégager l'entrée de l'escalier.»

> Divers réaménagements

L'an dernier, il a fait très chaud pendant le week-end d'Osheaga et il fallait être patient pour acheter de la nourriture. Cette année, les organisateurs ont ajouté des points d'eau, des stations pour recharger les cellulaires et des camions de nourriture. Les spectateurs pourront aussi accéder au site par une nouvelle entrée donnant directement sur les scènes secondaires. Plusieurs chemins et passages ont également pris de l'expansion. «On a davantage travaillé la programmation pour équilibrer les foules d'une scène à l'autre».

Photo: Olivier Jean, La Presse

Le bracelet RFID d'Osheaga