Dimanche, 18h35. Fallait avoir déjà vu le vétéran rappeur californien Snoop Dogg pour deviner que cette fin d'après-midi sur la grande scène de la montagne allait être parfaite. Foule monstre pour réentendre, ou découvrir, le flegmatique rappeur et ses succès à la pelle.

Le vieux routier n'était pourtant pas accompagné par son orchestre complet - il a déjà voyagé ici avec une dizaine de musiciens, dont une section de cuivres -, mais ils ont tous fait le travail, de l'intro monstrueuse (Carmina Burana, rien de moins), jusqu'à cette fédératrice version hip hop du «Hey Hey Hey Goodbye» que tous les amateurs de hockey ont chanté moult fois.

Ce type-là, en plus d'être un excellent rappeur, est un performeur habile qui sait garder l'attention du public par ses interventions drôles et concises. Qui, évidemment, ne pouvaient éviter son sujet de prédilection : «J'ai une question très sérieuse, a-t-il demandé: who here likes to get high?». Pendant la performance, les écrans croquaient quelques images de fans avec une étrange cigarette au bec...

Son concert mélange les plus récentes chansons et les classiques - Gin & Juice, That's That-, emprunte les succès de ses confrères - la P.I.M.P de 50 Cent, le vieux succès Jump Around de House of Pain, qui a rappelé d'agréables souvenirs! Entre r&b, rap et le G-Funk des années '90 qui l'a mis au monde, Snoop a tricoté les bons grooves de manière si habile qu'on vous assure qu'il s'est gagné de nouveaux fans.