Et c'est parti pour deux autres (longues) journées de festival! Osheaga s'annonce chargé et ensoleillé. Arrivée vers 14h dans un parc Jean-Drapeau encore peu achalandé, ce qui sera de moins en moins le cas à mesure qu'on se rapproche du début du concert d'Arcade Fire.

Premier concert de la journée: le Torontois Owen Pallett (autrefois Final Fantasy), sur une scène verte complètement transformée. Faut commencer doucement si on veut se rendre jusqu'à Neon Indian et Chromeo au Métropolis...

Autrefois baptisée scène MEG Montréal, celle-ci était probablement la plus jolie, enfouie dans le boisé au sud des deux scènes principales. En contrepartie, elle était intraitable pour les souliers: un peu de pluie et la scène verte devenait brune, les festivaliers étant condamnés à regarder le concert les pieds dans la boue. Judicieuse idée, on a cette fois installé un plancher temporaire qui rend l'endroit moins, disons, champêtre qu'autrefois. De plus, des estrades ont été érigées tout au fond. Côté confort, c'est réussi.

Pallett, donc, semblait comme un poisson dans l'eau sur la plus zen des scènes d'Osheaga. Étonné, aussi, de constater qu'il y avait autant de gens - faut dire qu'il avait peu de concurrence, Cage the Elephant qui devait jouer au même moment s'est désisté à la dernière minute. Sur scène, son alliage de musique de chambre et de pop électronique a étrangement bien fonctionné vu le contexte, alors que même en salle, son écriture touffue et ses arrangements angulaires ont parfois du mal à toucher les mélomanes.

Toujours armé de son violon, équipé d'un petit synthé, d'un échantillonneur/séquenceur (et parfois appuyé d'un guitariste qui tape aussi sur des tambours), Pallett construisait devant nos oreilles ses chansons atypiques qui évitent la facilité. Les plus connues des compositions de ses trois albums, surtout celles de He Poos Clouds et du récent Heartland, déclenchaient les applaudissement, alors que les autres se noyaient dans les murmures de la foule. Agréable, mais sans plus.