Fertilisés par quatre soirs au Métropolis - un spectacle de plus que l'année précédente -, les résultats à la billetterie ont atteint un record pour le «festival international de créativité numérique et de musiques électroniques» MUTEK. Le 12e festival s'est terminé dimanche soir, après cinq jours de rythmes, de lumières et de beau temps.

«C'est dommage, j'ai l'impression que le beau temps va voler la vedette lors de notre bilan», a plaisanté le directeur du festival, Alain Mongeau, dimanche soir à la Société des arts technologiques, après la performance house-garage de Marc Leclair (sous le pseudonyme Horror Inc.).

Vrai qu'un MUTEK sans (trop) de pluie, on n'avait pas connu ça depuis plusieurs années. Le temps clément a assuré le succès populaire du festival, qui n'a pas dû bouleverser ses plans pour les concerts au parc Jean-Drapeau, en collaboration avec Piknic Électronik, et sa série très courue «5 à 7 Expérience» au parc de la paix (jouxtant la SAT).

Les premières données recueillies à la billetterie font état d'une hausse de 50% des ventes par rapport à la mouture précédente, et d'une augmentation de 25% par rapport à l'année du 10e anniversaire, «notre année record», affirme le service des communications du festival.

L'équipe de programmation a joué de prudence en invitant de grosses pointures au Métropolis. Deux d'entre elles n'ont pas déçu: Amon Tobin a épaté la galerie, mercredi dernier, avec son installation visuelle, une sculpture de blocs rappelant le design d'Habitat 67. Quant à Plastikman, il n'a pas répété l'échec de sa performance de 2004 à MUTEK, ce qui constituait en soi une réussite.

La soirée du samedi fut tout aussi courue, grâce aux têtes d'affiche Four Tet, Rocketnumbernine, James Holden et au collectif house Elektro Guzzi, qui a fait bonne impression sur les danseurs.

D'ici aux annonces concernant le 13e festival, la direction n'exclut pas de déplacer la tenue de MUTEK au mois d'août, comme cela avait été envisagé l'automne dernier.