Le mois de février le plus froid en 115 ans a fait une victime de plus: le festival Montréal en lumière, qui a pris fin samedi avec la 12e édition de la Nuit blanche, a connu un léger recul de son achalandage. Grâce à un redoux arrivé juste à temps pour ses deux week-ends d'activités, l'organisation a tout de même bouclé son budget d'exploitation avec un léger surplus. Bilan.

Lors de son dernier décompte officiel, en 2014, l'organisation de Montréal en lumière estimait que le festival avait enregistré 1,3 million d'entrées. Cette année, le froid polaire qu'a connu la métropole en février a généré un recul de la participation au festival en semaine. Mais selon Jacques-André Dupont, vice-président et directeur général de Spectra, «ce n'est pas assez pour que ce soit un problème».

Dans les faits, la 12e Nuit blanche a enregistré 350 000 entrées, une réussite qui, comme la glace cet hiver, semble figée pour encore bien longtemps.

Autre succès: la tyrolienne. La grande nouveauté de cette année, qui a permis aux participants de survoler la place des Festivals, est là pour rester. Le président de Spectra, Alain Simard, l'a confirmé lors d'un point de presse bilan qui s'est tenu à la Maison du festival hier. «Ça revient l'an prochain!»

Une nuit blanche achalandée

Nul doute là-dessus: la Nuit blanche est l'incontournable du festival Montréal en lumière. En fait, l'événement est celui qui attire le plus de citoyens au même moment dans la métropole en une seule journée. La Place des Festivals et le Quartier Latin ont attiré chacun quelque 40 000 visiteurs, alors que le Parc olympique et l'édifice Belgo ont reçu respectivement 17 300 et 7000 festivaliers.

Financement public: «Un travail qui ne finit jamais»

Malgré son succès, le festival Montréal en lumière accuse un déficit accumulé. Cette année, son conseil d'administration a préparé un plan pour éponger ce déficit à moyen terme.

Selon Jacques-André Dupont, les objectifs établis ont été atteints. Mais la question du financement des grands festivals demeure entière. Les trois ordres de gouvernement (municipal, provincial et fédéral) devraient-ils pérenniser leur financement?

«Chose certaine, chaque année, le travail est à refaire, admet M. Dupont. C'est une bataille constante, et je ne vous cache pas que, dans le climat actuel, on s'inquiète pour l'avenir. [...] Il faut toutefois rappeler que pour chaque dollar investi dans un grand festival, il y a un retour de 5$ en retombées économiques.»