La 11e édition du festival Montréal en Lumière s'est terminée en beauté avec la Nuit blanche dans la nuit de samedi à hier. Les rues du centre-ville étaient grouillantes de piétons à qui les organisateurs de l'événement proposaient plus de 200 activités culturelles.

Dès 19h, la place des Festivals était déjà bondée. Dame nature a donné un petit coup de pouce à la Nuit blanche: le froid mordant des dernières semaines avait déjà commencé sa relâche. Une température idéale pour assister à la prestation de DJ Poirier et ses cinq chanteurs invités à qui on avait confié la tâche de lancer la soirée.

«Montréal en lumière, la Nuit blanche, c'est comme une façon de se réapproprier l'hiver, notre centre-ville, raconte le DJ, un habitué de l'événement qui participe à la soirée Karnival depuis 5 ans. C'est vraiment une ambiance de festival. C'est comme si on était l'été, mais avec un petit peu plus de pelures.»

SPASM et Belgo

À quelques minutes de marche de la place des Festivals, devant le Cléopâtre, se trouvait déjà une file d'attente en début de soirée. À l'intérieur, la nuit SPASM, un festival de courts métrages québécois, fantastiques et trash. Le tout entrecoupé de prestations de drag-queens.

Pour les amateurs d'arts visuels, le rendez-vous était à l'édifice Belgo. Plus de 9000 personnes y sont passées pendant la nuit, une manne pour les différents collectifs en arts. Au regroupement Go On, on proposait aux visiteurs de participer à la création d'une toile.

«Chaque personne qui passe dans la galerie apporte sa touche, s'inscrit, et après on va lui envoyer par courriel toute l'évolution de la toile, expliquait Yan Siboni, l'un des membres du collectif. La Nuit blanche, c'est un événement extraordinaire pour nous. Les gens commencent à voir un peu l'esprit dans lequel on veut oeuvrer. C'est formidable, c'est une chance inespérée.»

Elvis Gratton

En face du cinéma du Quartier Latin, le Elvis Gratton Picture Show a permis aux festivaliers de se remémorer les meilleures répliques du classique du cinéma québécois. Les fameuses séquences telles «pasta dental» ou «un garage, un gros garage» étaient projetées à l'écran, à la manière d'un karaoké. Tout plein de petits Elvis Gratton portant des masques s'en donnaient à coeur joie. Julien Poulin, le «vrai King» Elvis Gratton, est venu ajouter à la surprise pour terminer la prestation. Une ambiance de fête qui fait presque oublier qu'on est encore en plein hiver.