Un invité de La Presse prend position sur des sujets qui marquent son actualité. Cette semaine: Virginie Fortin.

L'humoriste et actrice Virginie Fortin coanimera pour un soir seulement le gala Juste sketchs, le 23 juillet, avec Léane Labrèche-Dor et Antoine Vézina. Elle sera aussi humoriste invitée, dans le cadre du Festival Juste pour rire, au gala Juste engagé, les 18 et 19 juillet. On peut également la voir dans la série Trop, sur la chaîne Véro.tv de la plateforme web ICI Tou.tv.

La reprise de concepts américains à la télé québécoise?

Contre 

«Avec exceptions, tout de même [NDLR : Virginie Fortin faisait partie de la distribution de SNL Québec, qui a été présentée à Télé-Québec]. C'est bien une fois de temps en temps, mais si toute notre télé devient ça, c'est dommage. On a assez de talent au Québec pour avoir des idées originales et pour créer des concepts. Il ne faut pas que tout devienne ça. On a de grands talents qui ont de bonnes idées.»

Les festivals grand public?

Pour 

«Quand Montréal devient un grand festival et que tout le monde sort dans les rues, il y a une espèce d'effervescence. Je suis très pour. Après ça, je suis peut-être un peu contre une espèce d'homogénéisation de ce qui est présenté, ce qui peut se produire sournoisement sans qu'on s'en rende compte à vouloir programmer ce qui a fonctionné les années précédentes.»

Les cours d'improvisation au secondaire?

Pour

«100 % pour. C'est ce qui a forgé la personne que je suis. La vie, c'est de l'impro! En faire à l'école, ça a construit ma confiance en moi. C'est sûr que c'est terrifiant pour les jeunes, parce que c'est à un âge où on se juge beaucoup, mais le plus tôt tu commences à en faire, le mieux c'est. Tu deviens libre. Tu développes une répartie et une confiance, tu es capable de retomber sur tes pattes.»

L'humour bilingue

Pour 

(Virginie Fortin a forgé sa personnalité d'humoriste en partie à Chicago et à Toronto. Elle s'envolera plus tard cet été pour le festival Fringe d'Édimbourg.)

«Je suis pour, de toute façon, tout ce qui te fait faire quelque chose de nouveau. L'humour bilingue et les soirées bilingues, c'est le fun. Il y a une soirée ici à Montréal qui s'appelle Comedy at the Art Loft où tout le monde peut s'attendre à ce que le public parle français et anglais. Cette soirée fait le pont entre les cultures québécoises francophone et anglophone. J'aime ça, voir ces choses-là et voir ces cultures se croiser.»

Plus de formation en culture générale pour les humoristes?

Pour

«Je pense que pour être un bon humoriste, ça te prend une grande culture générale. Je pense que pour avoir tous les outils pour rire de la bonne affaire, ça prend beaucoup de culture. Plus tu sais d'affaires, plus tu peux rire de choses.»

Les voitures? 

Contre

(Virginie Fortin est venue à La Presse en métro, préférant le plus possible utiliser les transports en commun.)

«D'abord, je précise, je suis contre trop de voitures en ville. Les métropoles doivent être développées pour les piétons, pour les transports en commun. La voiture est une superbe invention, la liberté, tu peux aller où tu veux, mais après, ça fait en sorte que tout le monde en a voulu une et qu'on a tout scrapé avec ça. Maintenant, les gens chialent seuls dans leur voiture, se demandant pourquoi tous les autres ont fait le même choix qu'eux.»