Fidèle à sa réputation, Mike Ward a commencé fort hier soir, au grand bonheur du public de la salle Wilfrid-Pelletier en lançant d'entrée de jeu «Me demander d'animer un gala c'est comme demander à Jean-François Harrisson de garder tes enfants», après une vidéo le montrant en tueur en série d'humoristes et d'animateurs de galas de variétés. Provocateur et incisif dans son numéro d'ouverture, Mike Ward s'en est pris à Denis Bernard, Gregory Charles, Éric Salvail, Mario Jean ou Jici Lauzon, pour ne nommer qu'eux, les écorchant avec doigté. «Un gars qui connaît toutes les chansons par coeur, ce n'est pas un humoriste, mais un autiste!», a-t-il dit en parlant de Gregory Charles.

Guillaume Wagner a été le premier à monter sur scène, pour parler de son sujet de prédilection: la souveraineté, lâchant un «on mérite d'exister pas juste de résister» en fin de numéro. Pas fendant mais tout de même percutant. Les Denis Drolet ont enchaîné, tentant en vain de faire un numéro de stand-up classique, se moquant ouvertement des techniques d'humoristes du genre. Korine Côté a pris la relève avec un numéro sur les ordinateurs Mac versus PC, puis sur les utilisateurs de iPhone. Première ovation du public pour la jeune femme.

Crise étudiante

De retour sur scène, Mike Ward s'est penché sur la crise étudiante avec brio. Provocateur, il en profite pour lancer «Si t'es pas capable de trouver 300$ en un an, tu auras du mal à te trouver une job!» ou encore «Je voulais l'école gratis pour tous mais après 11 minutes bloqué sur le pont, je voulais qu'ils payent pour toute!».

Révélation du Grand Rire cette année, Olivier Martineau a ensuite proposé un extrait de son spectacle Du Coq à l'âne avec un débit toujours aussi impressionnant. De l'humour absurde (et pas toujours drôle) qui a pourtant plu au public, debout pour le saluer.

Maxim Martin a ensuite offert une des meilleures performances avec un texte construit autour de Guy Turcotte et de la crise étudiante. «On devrait sortir la guillotine et descendre dans la rue, après on pourrait boire du lave-glace et plaider la folie passagère», a dit l'humoriste.

Un beau succès suivi d'un numéro audacieux en anglais sous-titré en français de Godfrey, un humoriste new-yorkais. Sans aucun doute le moment le plus apprécié par le public debout et pleurant de rire. Le bilinguisme serait-il une recette gagnante à JPR?

Le Français Jérémy Demay a fait une courte apparition juste avant que Peter McLeod n'apparaisse en voyant. «En 2028, le dépeceur s'évade et cherche quelque chose de rapide à manger. Il pogne Martin Deschamps», lance-t-il.

Une finale avec les trois rois de la vulgarité, Cathy Gauthier, Jean-François Mercier et Mike Ward, dans un concours de celui qui choquera le plus. Une chose est certaine, hier soir, de tous les humoristes réunis, c'est bien Mike Ward qui l'aura emporté!